mercredi 30 octobre 2013

Nettoyage monnaies , partie 2

Patiner l'argent :
On peut réaliser une patine artificielle avec trois méthodes :
- Badigeonner l'objet avec un mélange d'alcool et d'antimoine.
- Exposer l'objet au-dessus de vapeurs de soufre.
- Chauffer l'objet puis le tremper dans de l'eau de Javel pure (c'est la technique la plus
simple).
Après, frotter délicatement avec un chiffon doux l'objet qui a été patiné, pour augmenter
le contraste entre les creux et les bosses du relief.

Nettoyage pour les monnaies d'argent :
Prendre un verre et remplir le fond d’une part égale d’acide Chlorhydrique pur et
d’ammoniac alcali pur. Ensuite placez deux baguettes de bois (allumette par ex) sur le
rebord du verre.
Déposez votre pièce sur ces baguettes, veillez à ne pas la faire tomber dans le mélange.
Recouvrez ensuite le tout d’un verre plus grand afin d’emprisonner votre monnaie.
Le nettoyage s’effectue seulement par les vapeurs d’acides. Rincez sous l'eau de temps
en temps pour vérifier l’avancement du traitement. Un nettoyage peut prendre plusieurs
jours. Une fois terminée, plongez votre monnaie dans un bain d’eau et de bicarbonate de
soude pendant plusieurs heures, pour stopper l’action de l’acide.

Entretenir les bijoux en argent :
L’argent très noirci : plongez dans de l'eau additionnée d'hyposulfite de soude à 5%, 5
minutes par 5 minutes en contrôlant l’avancement du nettoyage. Rincez à l'eau chaude et
frottez avec une peau de chamois pour faire briller.

Nettoyage de l'or :
L’or est un métal totalement insensible à l’oxydation et au temps. C’est un métal dit «
inaltérable ».
Sur les très vieilles monnaies en or, une patine peut se former. L’or est rarement pur à
100%. Il possède de petites particules de métal (cuivre, fer...), et avec le temps, ce métal
migre en surface créant ainsi une couleur particulière.
Cependant l’or est très mou, extrêmement vulnérable aux rayures. Il est important
d’éviter les méthodes de nettoyage trop abrasives. Choisissez, dans la mesure du
possible, des procédés de trempage.

Techniques en vrac:
La méthode la plus élémentaire, pour des pièces peu sales, reste l'eau
bouillante savonneuse et le rinçage à l'eau claire.
Vous pouvez également :
- tremper la monnaie dans un mélange d’eau et d'ammoniaque (10%) ou
d'acide nitrique (10%) ou encore d’acide sulfurique (10%). Rincer
abondamment à l'eau claire.
- frotter la monnaie avec une gomme blanche. Attention aux gommes bleues qui sont très
abrasives.
- immerger votre monnaie ¼ d'heure dans du vinaigre chaud. Rincer
abondamment à l'eau claire.
- frotter avec de la cendre de cigarettes ou de bois et rincer à l’eau !
- utiliser du blanc de Meudon ou sinon concasser de la craie pour
tableau noir, jusqu'à obtenir une poudre fine. Mélanger avec du lavevaisselle
ou du savon liquide. Frotter délicatement la monnaie avec
un coton-tige en faisant des mouvements circulaires. Puis rincer à
l'eau claire.
- appliquer un mélange de sel et de jus de citron sur la pièce et rincer à l'eau claire.
Après chaque traitement à base d’acide, plongez la monnaie dans un bain d’eau et de
bicarbonate de sodium. Cela neutralise le PH acide resté sur la monnaie. Il redevient
alors neutre. N’oubliez pas de rincer à l’eau pour finaliser le nettoyage.

Action mécanique:
L'or étant un métal parmi les plus tendres, nettoyez-le avec des outils très doux. Utilisez
un cure-dents ou une arrête de poisson pour gratter les gangues rebelles. L'emploi d’une
loupe binoculaire rendra l’opération plus simple avec une plus grande précision.

Nettoyage du fer :
Dérouiller le fer forgé :
Ne cherchez pas à rendre le fer brillant, cela ne lui donnera pas plus de valeur. Laissezlui
une pellicule d’oxyde. Il faut savoir que chaque nouveau nettoyage contribue à
dégrader un peu plus le métal, en supprimant une infime pellicule de matière.
La méthode classique du nettoyage du fer forgé est de frotter à la brosse métallique. Cela
élimine les saletés et les oxydes de fer.
On peut frotter à la main avec de la laine d’acier (zéro ou double zéro) ou
de la toile émeri très fine. Il est également possible utiliser une perceuse
électrique montée d’une brosse métallique. Pensez à vous procurer
différentes duretés de brosse, commencez par dégrossir avec des grains
forts puis des grains fins pour une finition.
Terminez par un polissage avec de la pâte à polir et un disque à polir en
feutre ou en coton.
Les objets rouillés en fer forgé sont parfois difficiles à nettoyer par
brossage :
Laissez tremper l'objet dans du pétrole pendant plusieurs jours, puis frottez à la brosse
métallique.
Le pétrole pénètre dans la rouille, « la ramollie » et facilite sa suppression.
Il est également possible d’utiliser des acides. Diluez un
volume d’eau dans un volume d’acide phosphorique, cela joue le
rôle d’un dérouillant. Neutralisez l’acide avec du bicarbonate de
soude et rincez à l’eau claire.
Frottez le fer avec une brosse métallique puis appliquez un
produit style ''Frameto'' cela stoppe la progression de la rouille.
Chauffez le fer jusqu'à ce qu’il devienne légèrement incandescent, puis trempez-le
dans un bain d'huile. Ceci décolle les croûtes
d’oxyde et régénère le métal. Chauffez à nouveau
délicatement le fer pour détruire les pressions
apparues lors de la première trempe.
Utilisez de l’eau savonneuse complétée d'ammoniaque (50cl/ litre d'eau). Frottez le métal
avec un chiffon imbibé d'huile de lin afin de stopper la progression de l’oxyde.
Le vernissage du métal peut stopper la progression de la rouille. Privé d’oxygène,
l’oxyde de fer ne se développera plus. Cependant l’aspect brillant provoqué par le vernis,
donnera une apparence moins authentique et moins ancienne.

Patiner le fer forgé :
Trois techniques d'antiquaires permettent de donner un aspect vieilli
au fer forgé :
-Cirez au cirage noir et chauffez à la flamme douce d'un chalumeau
ou au décapeur à air chaud, jusqu'à ce que le cirage sèche. Frottez ensuite au chiffon
doux.
Badigeonnez avec de l'huile de vidange et chauffez, en brûlant l'huile, au chalumeau.
-Exposez le fer au-dessus d'un feu de papiers journaux. La fumée dégagée est un mélange
de noir de fumée et d'encres brûlées qui dépose un film noirâtre puis frottez.

Nettoyage du plomb:
Le plomb est très sensible à l’attaque par les ions acétates, contenus dans le bois et les
produits de décomposition des végétaux : l’humus. Le plomb se transforme alors en
acétate de plomb. Cette sensibilité oblige à vérifier les conditions dans lesquelles les
objets à base de plomb sont conservés, en évitant par exemple les armoires en chêne ou
encore les planches en aggloméré.
Bulle papale en
plomb altéré
par les ions
acétate.
En réalité le plomb ne nécessite pas de grandes manipulations pour effectuer un bon
traitement de nettoyage.
Le plomb enfoui dans le sol se recouvre au fil des années d’une pellicule de calcaire
blanchâtre. Cette pellicule ne doit évidemment pas être supprimée. Frottez tous
simplement votre plomb avec une brosse à dents à poils durs ou courts. Cela retirera les
excédents de terre et autres congloméras. Passez sous un filet d’eau du robinet pour
achever le nettoyage et séchez.
Si toutefois vous remarquez que votre plomb se ronge, il faudra sacrifier une partie du
métal en grattant la partie corrodée pour stopper l’attaque des ions acétates. Déposez
avec un pinceau quelques gouttes de vernis acrylique sur la partie grattée. Privé
d’oxygène, les acétates ne pourront plus s’y développer. Veillez évidemment au lieu de
rangement de vos objets en plomb. Respectez rigoureusement les consignes
précédemment signalées et vos objets de plombs conserveront leur état d’origine.

Finition :
Au vernis:
cette méthode est principalement employée avec les objets
en fer, en cuivre ou tous les alliages dérivés du cuivre.
Quand le nettoyage est achevé et que l’on souhaite ranger
définitivement l’objet dans une vitrine ou un médaillier, un
traitement de finition est envisageable. Ainsi vous conserverez
le métal dans l’état et éviterez que les oxydes se développent de nouveau.
Premièrement, éliminez toutes traces de graisse, en lavant à l’eau savonneuse, cela aura
également pour effet de retirer le sel déposé avec les doigts.
Passez ensuite au four à 200° pendant quelques minutes, cela retire toutes traces
d’humidités. Le passage au four est absolument sans danger pour la patine et le métal.
Cependant, attention à ne pas atteindre la température de 232 °C, car c’est le point de
fusion de l’étain. Cela pourrait endommager les objets en contenant. Vous pourriez voir
apparaître de petites boursouflures à la surface du métal.
A partir de maintenant manipulez votre objet avec les doigts bien propres et secs ou avec
une pince.
Une fois la pièce refroidie, appliquez une délicate couche de vernis acrylique. Evitez les
vernis brillants, cela procure à l’objet un aspect mouillé, préférez un vernis mat.
Le vernis acrylique, isole le métal de son environnement extérieur. De cette façon, la
pièce est à l'abri de l'air et de l’humidité et surtout préservée du contact avec les doigts.
Ainsi vous écartez le risque de voir débuter une oxydation après plusieurs années. Ce
vernis peut être retiré avec de l'acétone, sans risque pour le métal.

A la cire :
Après nettoyage, prodiguez toujours un séchage sévère, par exemple :
déposez votre objet sur un radiateur pendant plusieurs heures ou au four à
200°c pendant quelques minutes.
Puis frottez votre métal avec un chiffon humecté de paraffine ou de cire
d'abeille. Même sur le métal un peu tiède, la cire fondra et pénétrera
encore mieux les interstices du métal. L’inconvénient de l’emploi de cire
ou de paraffine est un assombrissement de la couleur de certaine patine
poreuse. On pourra également voir la poussière s’y agglutiner plus facilement à la
surface.
Cette fine couche isole le métal de l'air et par conséquent le protége de l'oxydation.

Prévention :
L’eau liquide demeure la principale cause d’un déclenchement des oxydes.
Une fois les objets restaurés, et bien séchés, ils seront stockés soit dans des boîtes soit
dans des vitrines. Il est important de placer avec vos objets des sacs
contenant un gel ou des cristaux de silice pour absorber l'humidité.
Changez les sachets régulièrement et ainsi vous conserverez vos objets
en état pendant de longues années.

Les Métaux :
L’Or :
Depuis au moins 8000 ans, l'or est prisé pour ses valeurs décoratives. Grâce à l'écrivain
latin Pline l'Ancien (1er siècle), on sait que les Romains extrayaient des mines de la
péninsule ibérique et de la Gaule environ 6500 kg d'or par an. Sa masse volumique est
forte, son poids étant 19,3 fois plus élevé que la masse d’un volume équivalent en eau et
d'un point de fusion de 1063°C. L’or est surtout utilisé à des fins industrielles, en
joaillerie (78 %) et en électronique (5 %). La fabrication de lingots en or et la frappe de
pièces de monnaie, constitue aussi une utilisation importante. Métal relativement mou,
c'est sous forme d'alliage qu'on l'utilise surtout en bijouterie. Sa présence est mesurée en
carats, 24 carats indiquant que l'or est pur à 100%. On estime que tout l'or découvert
jusqu'ici pourrait être contenu dans un cube de 20 m de côté !
C'est le métal le plus ductile et le plus malléable. Il est un bon conducteur de chaleur et
d'électricité. Comme il ne réagit ni avec l'air ni avec l'eau, l’industrie l'utilise comme
contact électrique dans certains appareils.
Parmi les acides, seul un mélange appelé eau régale, composé d'un quart
d'acide nitrique et de trois quarts d'acide chlorhydrique, peut dissoudre l'or,
ainsi qu'un mélange de mercure et de cyanure. Particulièrement dense, l'or
pèse deux fois plus lourd que l'argent. On peut obtenir à partir d'un gramme
d'or environ 1m² de feuilles d'une épaisseur de 1/15 de micron.
Aujourd'hui, la production se concentre principalement en Afrique du Sud, où l'on trouve
l'or dans les dépôts alluviaux consolidés et dans les conglomérats de quartz.
En France, de nombreux cours d'eau contiennent de l'or. Ils sont localisés en Bretagne, en
Alsace, dans le Massif central, les Pyrénées et les Alpes.
La plus grosse pépite française connue a été trouvée au lieu-dit "Les Avols" en Ardèche,
dans la commune de Les Vans. De forme allongée et aplatie, elle pèse 537g.

L'argent :
L'argent est relativement rare et coûteux. On a la preuve que l'homme sait séparer le
plomb et l'argent depuis au moins 5000 ans. L'argent pur brille d'un éclat blanc
métallique. Un peu plus dur que l'or, il est très ductile et malléable. De tous les métaux,
c'est lui qui possède la plus grande conductivité thermique et électrique. Il est
abondamment utilisé en photographie et en radiographie. L'argent est très toxique pour
l’organisme et l'ingestion de sels d'argent peut provoquer la mort.
L’argent est l'un des premiers métaux découverts. Il est utilisé depuis l'Antiquité pour
l’ornement et les monnaies. Les premières mines d'argent étaient probablement
exploitées avant 2500 av. J.-C. Les alchimistes appelaient l'argent "métal de la
lune". Aujourd'hui l’orfèvrerie et la bijouterie sont les principaux secteurs
exploitant l'argent. Il est mélangé à de faibles quantités de cuivre pour être
plus résistant. L'argent est aussi employé pour revêtir les surfaces lisses de
miroirs, par vaporisation du métal ou par précipitation à partir d'une solution. Cependant,
l’aluminium l'a largement remplacé dans cette application. L'argent est également utilisé
pour les contacts électriques et électroniques.
L'argent est en général préparé à partir de minerais d’argent : le minerai est brûlé dans un
four pour transformer les sulfures en sulfates. Plusieurs procédés métallurgiques sont
utilisés pour séparer l'argent mélangé à d’autres métaux ou minerais. Procédé
d'amalgamation : mélange de mercure et de minerai d’argent concassé. Pour supprimer
l'amalgame le minerai est lavé et ensuite le mercure est retiré par distillation.

Le cuivre :
La découverte date des temps préhistoriques. On a retrouvé en Irak des objets datant de
9000 ans av JC. Il était déjà utilisé pour les récipients en Afrique du nord il y a 6000 ans.
Mille ans plus tard, on compensait son manque de dureté en l'alliant au zinc pour obtenir
du laiton et à l'étain pour former du bronze.
C'est un métal rougeâtre qui brille d'un vif éclat. Ses composés les plus importants sont
l'oxyde et le sulfate ou vitriol bleu (à ne pas confondre avec le vitriol qui est le nom
donné à l'acide sulfurique très concentré) En petites quantités, le cuivre est
essentiel pour notre organisme car c’est un composant clé de certaines
enzymes.
Il est aussi un composant de l'hémocyanine, pigment respiratoire des
mollusques et des crustacés. Tous ses composés doivent être considérés comme toxiques.
De tous les métaux industriels, le cuivre est le conducteur le plus efficace de l’électricité,
des signaux et de la chaleur, sa bonne résistance à la traction, son point de fusion élevé,
ses propriétés non magnétiques et sa résistance à la corrosion. Plus de la moitié du cuivre
extrait au Canada est utilisé dans des applications en électricité, surtout sous forme de fil.

Le plomb :
Connu depuis les temps les plus anciens, c'est un métal mou, très malléable, ductile et
relativement mauvais conducteur électrique. Très résistant à la corrosion, il a été employé
pour la manufacture des conduites d'eau Romaine. Il est aussi utilisé pour la soudure à
l’étain, la fabrique des verres de cristal et en radiologie, grâce à sa grande capacité
d'absorption des rayons X. Les isotopes du plomb sont les produits finaux de chaque
élément radioactif naturel. Les alchimistes croyaient que le plomb était
le plus ancien métal. Ils l'avaient associé à la planète Saturne et ils ont
dépensé beaucoup d'énergie en essayant de le changer en or.
C'est un poison qui s'accumule dans l'organisme et provoque le
saturnisme, maladie affectant le système nerveux. La fabrication des
accumulateurs au plomb qui sont destinés au secteur de l’automobile, à
l’industrie en général et au marché de la consommation représente
environ 75 % de la demande mondiale. Sa résistance à la corrosion fait
de lui un matériau utilisé dans les revêtements de toiture.
Il offre aussi des propriétés permettant une protection efficace contre les rayonnements
nocifs, d’où son utilisation dans les téléviseurs, les écrans de contrôle vidéo et les écrans
d’ordinateur. L’emploi du plomb en dispersion ou sous forme bio-disponible, entre
autres, dans l’essence, les canalisations d’eau potable et les peintures de bâtiment, a été
ou est progressivement supprimé en France et dans certains pays en raison de son effet
nuisible sur la santé.

L'étain :
En Grec : cassiteros ou parfois nommé plombum album (plomb blanc), apparaît vers
2500-1500 av J.-C. Il vient en majorité d’Angleterre (Cornouailles), ensuite d’Allemagne
et de France (Bretagne) après la colonisation romaine. Dans le golfe Persique, 2 500 av JC,
un transport d'étain se développe, de la Malaisie vers le Proche-Orient et l'Égypte.
Les Grecs reprennent une antique route Crétoise vers l'Armorique et l'Angleterre, par le
Velay et la Loire. L’étain, débarqué à Marseille, suivait les routes de l’eau : Rhône,
Saône, Loire ou Seine. La production est importante dans toute l’Europe, mais surtout
dans les pays germanique et nordique.
Métal argenté, malléable et ductile, il a une structure très cristalline. Il est utilisé pour
recouvrir l'acier des boîtes de conserve et est projeté sous forme de sels sur le verre pour
la réalisation de pare-brise dégivrant. Il est également employé dans de nombreux
alliages : soudures, bronze, métal blanc, etc.

Le Fer :
Connu depuis au moins 5000 ans, le fer est un élément relativement abondant dans
l'univers. On le trouve en grande quantité dans plusieurs types d'étoiles. Le métal pur a
une couleur argentée. Il est très réactif et rouille facilement dans l'air humide ou à des
températures élevées. Le fer est le métal le plus abondant sur terre et bon marché.
Associé au carbone et/ou à d'autres métaux, il est à la
base de la fonte et de toute une série d'aciers.
Vers 500av J.C, l’acier produit en Orient par cémentation
du fer doux (incorporation de carbone à haute
température), est utilisé pour les épées ou les petits instruments.
Si le fer contient moins de 2% de carbone, on obtient de l’acier. S’il en contient plus, on
obtient de la fonte.
Fonte grise : 3.5% à 6% ; fer blanc : 2.5% à 3.5% ; fer demi-doux : 0.25% à 0.40% ; fer
demi dur : 0.4% à 0.6% ; fer très dur : 0.7% à 0.8% ; fer extra dur : plus de 0.8% ; fer pur
0%.

Aluminium :
En 1761 Guyton de Morveau propose le nom d’alumine pour la base obtenue à partir
de l’alun. Les Grecs et les Romains connaissent l’alun. En 1807 Davy suggère le mot
alumium pour le nom du métal encore inconnu et devient aluminium. En 1827 Wöhler
l’isole par réduction du chlorure avec du potassium métal. En 1854 Henri Sainte-Claire
Deville invente la préparation industrielle par la méthode chimique (réduction par
sodium), utilisée de façon suivie pendant 30ans.
En 1886, Paul Héroult et Charles Hall découvrent le procédé électrolytique.
L’aluminium est obtenu par électrolyse de l’alumine (oxyde d’aluminium),
dissous dans un bain de cryolithe, en fusion à 950°C. Sous l’effet du courant
continu, l’électrolyse est décomposée en aluminium qui va à la cathode (pôle-)
et en oxygène qui va à l’anode (pôle +). Pour obtenir 1 tonne d’aluminium, il faut 1.9
tonnes d’alumine, pouvant être obtenue à partir de 4 à 5 tonnes de bauxite (roche
sédimentaire), 50kg de produits fluorés et environ 15 000KWh de consommation
électrique.

Le zinc :
Le zinc est un métal de couleur blanc bleuâtre. Les minerais de zinc se trouvent dans la
nature sous deux formes principales : d’une part, les variétés sulfurées, blende (ou
sphalérite) et wurtzite ; d’autre part, les variétés oxydées, smithsonite, hydrozincite
(carbonates), franklinite, zincite (oxydes), hémimorphite (ou calamine), willemite
(silicates). Les teneurs en zinc du minerai varient de 2 à 12 %. Le minerai sous forme de
blende est enrichi par flottation. Les minerais oxydés, qui se prêtent mal à la flottation,
sont moins exploités.
La production annuelle mondiale augmente lentement et dépasse 7 millions de tonnes au
milieu des années 1990. En 1993, les principaux pays producteurs de minerai sont : le
Canada, la Chine, le Pérou, les États-Unis, l’ex-U.R.S.S., le Mexique, l’Irlande,
l’Espagne et la Suède.

Les alliages :
Le bronze :
Composé de cuivre rouge et d'étain, le premier alliage de bronze a vraisemblablement été
découvert au Proche-Orient, 8000 ans av J-C. Mais la production ne semble s'être
généralisée que vers 1500 ans av. J.-C. A Mycènes, en Eurasie, ont été retrouvées des
armes en bronze ainsi que des objets décoratifs de petite taille datant de la première
moitié du IIème millénaire. A la même époque, dans l'art celte, le bronze battu servait à
fabriquer des objets quotidiens. Plus facile à couler que le cuivre, le bronze donnait des
outils et des armes de meilleure qualité. Le bronze fut amélioré au fil des siècles et nos
ancêtres découvrirent très tôt que la meilleure proportion était un volume d'étain pour dix
volumes de cuivre.
En Europe et au Moyen-Orient, le bronze était principalement utilisé pour
fabriquer des armes et des outils tranchants : épées, lances, têtes de flèches,
boucliers et haches, mais également des récipients. Le bronze fut très employé
en Grèce, puis à Rome, au alentour d 1000 av. J-C, comme élément de mobilier
(pieds de lampe, de lits, de tables, trépieds et de lampes à huile,).

L'électrum :
Alliage naturel d'or et d'argent, sa couleur jaune pâle varie selon la quantité de
chacun. Il apparaît en Lydie, Asie mineure, au milieu du VIIème s. av. J.C, et
est utilisé par les grecs, les Gaulois et les Romains pour la frappe des monnaies.
Le symbole astronomique de Jupiter (encore utilisé aujourd'hui, au moins par les
astrologues) devint ainsi le symbole de l'électrum. Mais vers le VIème siècle de notre ère,
l'électrum disparut de la fabrication des monnaies, et Jupiter et son signe furent alors
attribués à l'étain.

Billon :
Alliage de cuivre et d’argent. A environ 50% d'argent c'est du billon blanc,
et à moins de 25%, c'est du billon bas ou monnaie noire.

Le laiton :
Alliage de cuivre et de zinc en proportion variable. Leur couleur varie du
blanc avec 45% de zinc, au rouge avec 10% de zinc... La température de
fusion est de 900°. Il est malléable et élastique à froid jusqu'à 30% de zinc.
Sa masse volumique est de 8,5 g/cm³.

Orichalque :
Alliage de zinc, d’étain de cuivre.
Oreikhalkon en grec, est formé sur oros signifiant « montagne » et sur khalkhos
signifiant « cuivre ». L'orichalque est donc le cuivre des montagnes. Le sesterce, le
dupondius et le semis sont normalement en orichalque, alliage de laiton et de bronze.
Lorsque l’orichalque est neuf ou nettoyé, il a l’aspect de l’or d’où son appellation. Métal
ou alliage mystérieux, le mot a parfois été utilisé comme synonyme de laiton ou bronze.

Le spéculum :
Alliage d'étain, de plomb, de cuivre et de fer.

Cupronickel :
Alliage composé de 75% de cuivre et de 25% de nickel. Il est employé pour la
première fois en 1865 aux Etats-Unis.

Cupronickel alu :
Alliage de cuivre de nickel et d'aluminium.

Bronze-aluminium :
Alliages d'aluminium.

Maillechort :
Alliage de cuivre, de zinc et de nickel, son nom vient de celui de ses
inventeurs : Maillet et Chorier (1827). Sa composition est de 62% de
cuivre, 20% de zinc et de 18% de nickel. Son aspect est blanc et sa masse
volumique est de 8,7g/cm³.

Métal anglais :
Alliage de zinc et d’antimoine. Plus spécialement utilisé par les Anglais.

Tombac :
Alliage à base de cuivre (à 80%), de zinc et d’autres métaux. Origine
Moyen Orient.

Zamac :
Alliage à base de zinc, d’aluminium, de magnésium et de cuivre.

Virenium :
Alliage de cuivre (81%), de zinc (10%) et de nickel (9%). L'ajout du nickel (élément
magnétique) est utilisé comme dispositif de sécurité contre la fausse monnaie. Surnommé
aussi argent allemand, il est utilisé pour la première fois par l'île de Man (mer d'Irlande).

Or nordique :
Type d'aluminium - bronze contenant: 89% cuivre, 5% aluminium, 5% zinc
et 1% étain.

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